Easy Rider

Vous en conviendrez chers lecteurs préférés, le bon côté des weekends c'est que l'on fait ce qui nous plait, le mauvais c'est que c'est toujours trop court. Cette fin de semaine ne déroge pas à la règle et nous voici déjà dimanche soir, à quelques heures de retrouver le bureau et ses aléas sans avoir vu le temps passer depuis vendredi soir.
Ne voyez pas par ces propos mon âme contestataire refoulée, mais un simple constat. Les bons moments passent vraiment beaucoup trop vite.
Aujourd'hui, tels des fans d'Easy Rider version Royal Enfield, nous sommes partis pour un road trip en direction de Vasai, petit cité située à environ 80 kilomètres au nord de Bollywood. Martin et sa fille me rejoignent à Kalina en début de matinée et nous voilà partis sur l'autoroute en direction de notre destination du jour. Je tiens à préciser que le terme autoroute est aussi mal à propos en ce cas que d'utiliser des mots de plus de deux syllabes pour converser avec Britney Spears. En effet, dépasser 80 km/h sur la chaussée relève plutôt de l'inconscience que de l'exploit.
Je ne sais finalement pas ce qui est le plus dur... slalomer entre les camions et les risckshaws, éviter les vaches à contresens, anticiper les trous (pour ne pas dire ravins !) dans le bitume ou bloquer les freins pour ne pas embrasser un piéton hagard endormi sur la route ?
Bref, nous arrivons finalement à Vasai sains et saufs. La ville ne mérite pas le détour et nous ne trouverons jamais la plage paradisiaque décrite avec force détails dans le guide touristique du coin. Par contre, un ancien fort portugais fait face à la mer, tel un vestige du passé luttant avec acharnement contre la forêt tropicale. L'endroit est magique. Une balade dans la forêt, sous les chants des oiseaux, à découvrir les restes du fort et à imaginer ce que la vie devait être ici il y a plus d'un siècle. Pas un seul touriste à l'horizon, et du coup pas même une petite buvette non plus... ha, les bienfaits du tourisme de masse !