Voyage d'affaires

Si vous désirez ajouter aux charmes et surprises de vos voyages un peu d’inattendu et pas mal de fous rires, la recette est simple. Prenez un groupe d’indiens sympathiques et… vogue la galère.

C’est ainsi qu’accompagné de 12 d’entre eux nous partons pour un déplacement professionnel en Allemagne et au Portugal.

Premier enjeu : les visas. Malgré une information précise et répétée depuis plus de deux mois, une paire de nos protagonistes auront oublié de faire les formalités pour obtenir le sésame de Schengen. Nous nous en apercevrons 48 heures avant le départ et grâce à de bons contacts avec le consulat allemand à Bombay, nous parviendrons en dernière minute à obtenir les papiers. Pendant ces deux journées de stress à négocier dans les méandres administratifs, à aucun moment nos compères n’ont montré le moindre signe de contrariété ou d’inquiétude. Zen attitude !

Arrivés en Allemagne, trois d’entre eux disparaissent mystérieusement entre le terminal et l’hôtel. Nous les retrouverons le lendemain en pleine forme, délestés de quelques euros suite aux soldes des boutiques de l’aérogare. En aucune façon ils n’ont tenté de prévenir le groupe de leur volonté de faire les boutiques… chacun pour soi.

Le départ vers Lisbonne se prépare et fidèle aux habitudes, il faudra insister pour avoir tout le monde… presque à l’heure. Nous nous présentons avec 30 minutes de retard au comptoir d’enregistrement. Il faut croire que la chance sourit aux retardataires car le vol est décalé d'autant !

Au moment où l’avion quitte le tarmac, un bruit monumental ébranle la cabine toute entière. L’appareil est immédiatement immobilisé. Après une quinzaine de minutes à bord, le constat est rendu : le train d’atterrissage est endommagé. Nous devons changer d’aéronef. Une rapide prière pour Ganesha, car on imagine si cela s’était produit à l’atterrissage.

A Lisbonne, malgré un programme original et très alléchant, ce fut chacun pour soi. Sur les deux jours sur place, nous n’aurons jamais le groupe au complet, chacun y allant de son improvisation personnelle. Evidemment pour l’agence germanique en charge de l’organisation ce fut un véritable calvaire. Je revois encore le regard désespéré de la responsable évènementielle à chaque fois qu’elle cherchait à réunir le groupe…

Parmi les autres moments fort, citons la conduite d’une voiture sur les routes portugaises par un indien qui n’a probablement jamais conduit depuis son permis (lui-même obtenu par quelques roupies en guise d’examen…), le tout avec une boite de vitesses manuelle, et du coté droit de la chaussée contrairement aux habitudes britanniques de la circulation sur le sous-continent. J’avoue avoir eu quelques frayeurs, surtout lorsqu’il a voulu s’improviser pilote de rallye. Glups.

Bref, les voyages forment la jeunesse !