La folie cricket

Pour paraphraser les commentaires d'amis du sous-continent, l'Inde pourrait se résumer à Bollywood et au cricket. Je sais, c'est un peu bref comme description, mais les propos ne sont pas les miens !
En ce moment, c'est surtout le sport national qui a la côte, car pour la première fois de son histoire, le pays a organisé un championnat national de type Ligue 1 de football : c'est l'IPL (Indian Premier League).
L'évènement prend des ampleurs sans précédent, et toute la population se rue sur le moindre poste de télévision pour suivre en direct chaque match. Bizarrement, la productivité dans notre bureau est au plus bas, à mesure que les clameurs de nos employés augmentent au rythme des runs de l'équipe locale. Nous avions envisagé de supprimer le téléviseur à l'entrée du bâtiment, mais cela aurait déclenché un absentéisme inégalé ou au pire une émeute à faire passer la révolution de 1789 pour une bataille d'écoliers.

Dans un souci purement scientifique, il m'a semblé de mon devoir d'aller assister en personne à l'affrontement entre Mumbai et Kolkata, au stade de megacity. C'était vraiment dur d'y aller en invitation VIP, dans les loges, au premier rang. Vous apprécierez dans ce geste mon dévouement total pour accroitre le côté culturel de ce blog.

Ceux qui pensent qu'un jeu d'origine britannique s'accompagne forcément d'un flegme irréprochable du public se trompent autant que moi pour les numéros du dernier tirage du loto. Vous l'aurez compris, je ne suis pas millionnaire et les afficionados du cricket sont facilement comparables à des hordes de hooligans non violents mais dissipés. Dans le stade, la hola est courante et les clubs de supporters se positionnent, tout comme au football, à chaque angle du stade. Drapeaux, chants, applaudissements, tout le répertoire des supporters de base y passe.

Je ne vous ennuyerai pas avec l'énoncé des règles de ce sport. C'est anglais, donc compliqué et incompréhensible au premier abord, comme au second d'ailleurs... Au final, c'est un subtil mélange de croquet, de base ball et de patience... car il en faut. Le jeu dure normalement plusieurs jours. Heureusement, les règles ont été adaptées pour l'IPL (20/20 pour les initiés), afin de se caler à un format assimilable pour le petit écran... et cela plait à tout le monde, moi y compris. Donc dimanche, je vais voir la finale. Cooool !