Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Incredible Mumbai
Incredible Mumbai
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Incredible Mumbai
6 janvier 2008

Plaidoyer pour un hiver

De l'éloignement naît le manque. Sans aucun doute cette maxime trouve-t-elle dans un séjour au pays des fakirs un prolongement de sens inattendu pour votre modeste narrateur.
J'ai beau retourner l'idée en tous sens, tenter de me convaincre que j'ai tort, que personne ne comprendra cet avis décalé, qu'il est idiot de désirer ce que chacun cherche à fuir... mais voilà, rien n'y fait : je veux un hiver.
Comprenez-moi ! Imaginez un instant la monotonie blaffarde des jours qui s'égrènent sous une température invariablement douce et un ciel plus ensoleillé chaque lendemain. Assimilez un instant la lassitude de ces heures passées à hésiter, étendu sur le hamac de la terrasse, entre finir mon délicieux cocktail ou piquer une tête dans les eaux miroitantes de la piscine. La vie est parfois faites de dilemmes si intenses qu'on envierait presque l'intelligence vive de Paris Hilton au moment de croquer un M&M : "Ho ! Mais c'est un faux, le mien c'est un W&W !".
Tout comme elle, retournons le débat afin d'y voir plus clair. (Note pour les éventuelles blondes qui liraient ces lignes. Il suffit de retourner le bonbon pour que W&W fasse M&M... il faut vraiment tout expliquer ici !).
Ce n'est pas tant la saison froide qui m'attire que quelques moments simples qui nous prouvent comme la vie est évidente quand les sens nous rappellent à elle : ouvrir sa fenêtre et laisser l'air vif d'une aube fraîche emplir nos poumons, dilatant à son passage chaque alvéole, parcourir d'un regard le matin immobile d'un Paris s'éveillant sous un soleil orangé, sentir le souffle gelé d'une bourrasque parcourir nos membres et créer ce frisson qui dans l'instant nous rappelle qu'on est vivant... et qu'on ferait mieux de fermer cette foutue fenêtre vite fait, sous peine d'attraper un rhume !
Boutade mise à part, il est des constantes qui demeurent quelque soit le sujet : on ne désire toujours que ce qu'on a pas. Preuve en est que j'aime l'idée d'un l'hiver et la morsure du froid car cela m'est inaccessible. C'est grave, docteur ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité